Une fois revenue à la ruche, l’abeille «butineuse» régurgite le nectar au profit d’une
abeille « receveuse » qui l’absorbe et le digère à nouveau avant de le faire passer à une autre et
encore une autre… elles s’échangent ainsi le nectar par une sorte de « bouche- à-bouche»
(trophallaxie).
En le triturant entre leurs mandibules, elles y introduisent des microbulles d’air favorisant ça
déshydratation jusqu’à réduire sa teneur en eau d’environ 40 à 50
%.
Au terme de ce processus, le saccharose est presque entièrement scindé en glucose et en fructose
et les protéines sont dégradées en acides aminés.
Cette substance est alors remisée dans les cellules de cire constitutives des rayons.
Celles-ci sont laissées ouvertes de façon à ce que sa déshydratation se poursuive dans une atmosphère chaude d’environ 35 °C et ventilée.
Les abeilles « ventileuses » la surveillent étroitement et empêchent les moisissures de s’y développer.
La teneur en eau s’abaisse, sursaturé en sucre, ce produit devient du miel
et ne risque plus de
fermenter.
Le temps est alors venu pour les abeilles de sceller les cellules avec un opercule de cire couvert d’une fine pellicule de propolis, ce qui permet de ralentir le passage en eau.
Le miel s’y conserve longtemps, servant à nourrir les larves ouvrières durant une partie de leurs
développements et en saison froide les adultes.
